Idiots utiles de l'Union européenne
Ce matin, j'ai lu la Neue Zürcher Zeitung qui contenait deux articles intéressants sur deux sujets apparentés (Je ne sais pas s'ils sont disponibles en ligne mais cela n'a aucune importance, les textes sont en allemand): L'un des deux textes, écrit par l'enfant terrible parmi les banquiers suisses, Konrad Hummler, concernait les révisions actuelles du droit fiscal suisse et plaidait pour une approche pragmatique: Au lieu de réduire la charge fiscale sur les dividendes, ce qui susciterait de toute manière une sorte de crise nerveuse chez les gauchistes, il vaudrait mieux envisager une réduction voire une élimination totale de l'impôt sur les sociétés. Ainsi, la double imposition économique des gains des entreprises et autres sociétés serait également amoindrie tout en pouvant peut-être éviter une sorte de pseudo-lutte des classes. En plus, cette solution aurait le mérite d'être plus honnête et plus cohérente. À méditer. L'autre article concernait l'Union Européenne. Il parlait des efforts que la Commission était en vue de déployer pour s'attaquer à nouveau aux régimes fiscaux cantonaux. Selon Cela fait des mois voire des années que ça bouillonne à Bruxelles à ce propos sans que l'on veuille bien s'en rendre compte (p.ex. on fait croire que le secret bancaire est "accepté" et assuré; la réalité bruxelloise est bien différente...). On a par contre sagement veillé à bercer le peuple suisse dans sa naïveté lors de la dernière votation sur le subventionnement malsain de l'économie (le Milliard "de cohésion") en inventant une sorte de bonnes relations qu'il s'agirait de soigner en évitant de contrarier nos "amis" européens ou en suggérant qu'il fallait remplir une sorte de tâche morale en s'excusant chez les nouveaux membres de l'Union de faire des affaires avec eux. Toutefois et pendant ce temps, les Européens, eux, ne s'attardent pas sur de telles mesquineries: Ils sentent leur État Les Suisses n'ont en fait été rien d'autre que des idiots utiles de l'Union Européenne et de ses amis socialistes suisses. Ils ont été d'accord pour donner presque un Milliard et demi de rançon (la Roumanie et la Boulgarie vont bien sûr aussi demander une partie du butin suisse), en contre-partie de rien, alors que le preneur d'otage dans l'histoire ne va pas se gêner d'en demander encore plus plus tard; après tout, ça aura déjà marché une fois... La prochaine demande de subventions viendra au plus tard quand la France sera en faillite, donc bientôt. L'Europe est actuellement en train de déployer les gros moyens pour s'attaquer à une des prérogatives centrales de toute entité souveraine: le droit de gérer ses propres finances. Bruxelles voudrait le faire à la place d'Obwalden, de Zoug, de Zurich et même de Genève. La concurrence fiscale est réelle et effective en Suisse et déplaît à nos voisins, c'est pourquoi ils la traitent de "dommageable", car ils savent très bien que la concurrence fiscale est un moyen très efficace pour limiter les pouvoirs étatiques. Ils veulent donc "harmoniser" ce domaine, en commencant par l'assiette fiscale comme premier pas, le reste devant suivre à la longue. Il est temps pour la Suisse de réaliser que ce sont les bons comptes qui font les bons amis. Il n'y a pas de concessions à faire par bon plaisir, encore moins par générosité. Et il est temps pour les Européens de se rendre compte que le groupe de bureaucrates qui les dirige est sans légitimité aucune et qu'il faut donc les limiter. À ce propos et ce qui ne diminue pas le problème: Ces fonctionnaires européens ne paient eux-meme à peine des impôts sur le revenu, à part un pourcentage modeste prélevé sur leur salaire, celui-ci étant le seul impôt sur le revenu prélevé directement par l'UE. Pour le reste, merci les "Privilèges de l'Office". En même temps, ces mêmes personnes ont un impact considérable sur le "policy-making" en matière de fiscalité européenne. Chez nous, les parlementaires ont au moins la décence d'être eux-mêmes soumis aux impôts qu'ils décident... Les fonctionnaires de la Commission devraient donc au contraire être soumis à l'impôt sur le revenu avec le taux marginal le plus élevé de l'UE. Voilà ce qui s'appelerait alors de la vraie solidarité vécue, celle des fonctionnaires avec le reste du monde. Source: Manuel à l'usage des paranos libéraux anti-totalitaires suisses, p.189 ss. Labels: Economics, Europe, français, Politique, Résistance, Suisse |
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