Billag - La menace continue
C'est quatre fois par an que l'on reçoit la Lettre infâme: la menace de Billag SA (mandatée par les hommes de l'État) d'envoyer les forces de l'ordre chez vous pour fouiller votre foyer et user de la force physique si vous ne vous acquittez pas de l'impôt sur la Télévision et a Radio du Régime. En effet, la simple possession d'un engin télévisé, d'un ordinateur capabale d'internet à large bande, d'un lecteur mp3 ayant une fonction radio etc. vous rend redevable de payer cet argent de racket. Avec cela sont ensuite entretenus les fonctionnaires de la télévision et des structures économiques parfaitement insensées servant à propager des idées socialistes. Peu importe donc que vous ne consommiez jamais les sept chaînes de télévision et les 16 stations de radio* ou que vous ne les ayiez même pas programmées sur votre récepteur. Tous les moyens sont bons pour entretenir le "service publique" et "les places de travail qui en dépendent". Afin de mieux camoufler le crime, l'impôt en question est baptisé "redevance" - ce serait donc une sorte de mini-contribution qui ne vaut pas la peine que l'on s'y arrête. Mais comme toujours pour des mesures collectivistes, c'est avant tout le vocabulaire choisi qui est trompeur: Pour être qualifiée comme telle, une redevance doit en soi constituer la contre-partie d'une prestation étatique concrète (par exemple la redevance que l'on paie pour le ramassage des ordures, contenue soit dans le prix du sac d'ordure ou dans la marque que l'on y colle dessus). En revanche, puisque l'obligation de payer la "redevance" télévision/radio est totalement indépendenante de l'utilisation effective de l'offre étatique, il s'agit bel et bien d'un véritable impôt que l'on paie en verité pour avoir le "droit" de voir, écouter et consommer l'information et le divertissment que l'on veut (même si ce n'est qu'une chaîne privée étrangère ou si votre télévision ne sert qu'à regarder des films américains sur DVD). En somme, on est obligé de payer une sorte de rente pour avoir le droit d'utiliser sa propriété que l'on a honnêtement acheté dans le commerce privé (En Autriche, c'est encore pire: Comme me l'assure un ami de Vienne, contrairement au système suisse, on y paie pas une redevance par foyer, mais par engin! Comme quoi, on peut toujours faire pire...). Aucune justification n'existe donc à cet impôt qui revient à du pur vol légalisé. À une époque ou l'information est omniprésente et facilement accessible à celui qui veut bien la consommer, vouloir planifier et assurer une sorte de service universel (en allemand: "Grundversorgung" - "approvisionnement de base") de l'information me rappelle plus le régime nord-coréen avec sa pensée unique qu'un système libéral avec une saine concurrence des idées. Ce sont d'ailleurs uniquement le caractère étatique de cette télévision et son financement coercitif qui ont justifié la plainte courageuse déposée contre une émission de propagande pour le Hezbollah qui avait été diffusée par la télévision suisse-romande l'année passée. P.S. Pour aggraver le cas: Les gens qui recoivent des prestations complémentaires à l'assurance-vieillesse, survivants et invalidité sont dispensés de payer cet impôt. Là aussi, une redistribution injustifiable a donc lieu aux frais du reste de la population - comme si le fait d'avoir le permis de regarder la télévision faisait partie d'une sorte de minimum vital... P.P.S. Pour les raisons exposées ci-dessus, notamment pour ses efforts déployés pour la promotion de la pensée unique, le nouveau joyeux gagnant du Prix Kim Jong-Il est ... Billag SA! Cordiales félicitations. * Source de ces chiffres tout bonnement ahurissants: Étude de l'Institut Constant de Rebecque "Comment le poids de l'État diminue la prosperité", page 19. Labels: Désinformation, Economics, français, KimJongIlPrize, Legal, Mideast, Résistance, Suisse |
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