Le "Oui" helvète
Les Suisses ont fait preuve de pragmatisme aujourd'hui. Ils ont accepté l'extension de la libre circulation des personnes aux dix nouveaux pays membres de l'UE. Ce n'est pas la meilleure solution imaginable. Loin de là. Les concessions qui ont été faites aux milieux de gauche (aux syndicats surtout) avant la votation relativisent beaucoup ce pas de libéralisation (p.ex. salaires minimaux, contrôles effectués par des inspecteurs étatiques dans les entrepirses privées). La gauche craignait qu'une vague de travailleurs viendrait d'Europe de l'est en acceptant de travailler à des salaires plus bas que ceux de la moyenne suisse. C'est le fameux "dumping" néo-communiste. Toutefois, il s'agissait d'éviter le risque considérable d'un "Non" de la part de cette gauche conservatrice. À présent, je suis par contre assez pessimiste quant à la possibilité d'abolir ces nouvelles règlementations dans l'avenir. En somme, les Suisses ont choisi aujourd'hui la "moins pire des possibilités". L'alternative très probable aurait été une reconsidération et éventuellement une résiliation du "network bilatéral" des contrats qui lient la Suisse à l'UE par cette dernière. Les conséquences auraient été dévastatrices. La Suisse se serait à nouveau enfermée dans sa cage dorée de règlementations. UPDATE I (26.09.2005, 1125): Ludovic Monnerat a un commentaire très pertinent à ce propos. Il semble toutefois que tout le monde n'est pas aussi lucide. UPDATE II (26.09.2005, 13:40): Je ne suis pas toujours très d'accord avec ce monsieur (je préfère Cox & Forkum), mais je me suis bien amusé en voyant le dernier dessin du jour de Chappatte (Hat Tip: Tintin): |
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