Quand il faut voir les choses en face
Ces derniers temps ont vu deux développements majeurs: Le président iranien a fait savoir (il faudrait plutôt dire: a rappellé) au monde que le but de la théocratie islamique était l'annihilation de l'État hébreux. Par ailleurs, les Palestiniens ont fait savoir au monde (il faudrait également dire: ils lui ont rappellé) qu'ils n'étaient pas du tout disposés à vivre en paix avec Israël et qu'ils voulaient également la guerre. Ce qui est remarquable, c'est que les deux développements ont en somme surtout une valeur psychologique et symbolique. Les États occidentaux ont été forcés par Ahmadinejad à voir les choses en face: que l'Iran absusait et profitait de leur "patience" et que l'inévitable approchait à grands pas. Il n'y plus que les incurables qui ne voient pas qu'une crise sécuritaire majeure se profile à l'horizon. Ensuite, pour ce qui est du Hamas, ses élécteurs ont confirmé la "paranoïa" israélienne: Pour trouver une solution stable et durable, il vaut pour l'instant mieux ne pas compter sur les Palestiniens. Je dis que tout cela a surtout une valeur psychologique et symbolique par ce que l'Iran figure déjà depuis longtemps et avec raison sur la liste des États voyous, et fait partie, depuis 2002, du club exclusif de "l'axe du mal". Par ailleurs, Israël a toujours considéré les héritiers de Khomeyni comme étant une des plus grandes menaces à sa survie. Seulement, jusqu' à présent et à en entendre certains, on pouvait croire que ce n'était que des néo-cons américains (disqualifiés d'avance) et une bande de Sionistes paranoïaques (et dominateurs bien sûr) qui osaient dire la gravité du problème. Ce n'est désormais plus le cas: Les bonnes âmes européennes semblent s'être réveillées et c'est déjà un début. Ensuite, quant à l'empathie perverse ressentie par une grande partie de l'opinion publique à l'égard de la "résistance" palestinienne, elle se trouve là ou les pacifismes et pseudo-pacifismes de toutes les époques ont toujours fini: dans les poubelles de l'histoire. P.S.: Pour mes lecteurs chéris maîtrisant la langue de Friedrich Dürrenmatt, je mets ici un scan d'un éditorial de la NZZ sur la victoire du Hamas, paru le weekend passé. Ce texte remarquable nous vient de la plume du journaliste et rédacteur en chef adjoint de la NZZ, Hansrudolf Kamer (je suis un véritable fan de H.K.). Il est également disponible ici.(Cliquez sur l'image pour l'agrandir): |
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