Wischiwaschi au Conseil fédéral suisse

Suis-je le seul à estimer que l'éléction à venir de Doris Leuthard au Conseil fédéral est une véritable farce? Le PDC (parti démocrate-chrétien) n'a même pas eu la décence de proposer plus d'un candidat à l'Assemblée fédérale. La candidate "officielle et unique" (selon Le Temps) est apparamment adorée de tous. Ceux qui ne partagent pas cette affection hystérique se taisent, sauf la Weltwoche qui a publié quelques articles critiques sur elle ces derniers temps, notamment une interview qui révélait ce que Doris Leuthard est vraiment: Une femme aux beaux yeux, avec de belles formules technocrates et vides de sens visionnaires et qui évite de se positionner affirme être "libérale-sociale" (quelle horreur...). Son éléction Sa candidature semble surtout trouver l'approbation de la gauche et des médias bien-pensants puisque le critère principal est rempli: C'est une femme, et qui vient en plus de la bonne région. Voilà ce qu'est devenue la Suisse: On y désigne les membres de son gouvernment selon leurs origines et la combinaison de leurs chromosomes X/Y. On va me dire que c'est une question de politique consensuelle ou même fédéraliste. Pour ma part, bien qu'ayant des liens profonds avec Zurich, je ne me sens pourtant pas pour autant vraiment "représenté" par Moritz Leuenberger, zurichois socialiste dans l'équipe. Je serais même d'accord d'avoir sept femmes dans le Conseil fédéral, venant toutes de Genève, pour autant qu'elles poursuivent une politique sensée (en voici d'ailleurs déjà une qui ferait parfaitement l'affaire). L'établissment de ces critères complètement vidés de contenu politique n'est pas du tout le signe d'une politique de "cohésion".* C'est au contraire l'expression d'une énorme lâcheté généralisée qui refuse de se prononcer en faveur d'une véritable politique concrète de réformes courageuses. À la responsabilité assumée on préfère le "Wischiwaschi".** *Oublirait-on que la Suisse fût gouvernée par un seul parti (libéral, lui) pendant des décénnies et ce avec un succès sans égal? ** Néologisme populiste créé par l'UDC (parti national-conservateur) en allemand pour désigner la politique du PDC. Le terme, impossible à traduire véritablement, implique un refus de prendre des décisions ou d'en assumer la responsabilité politique tout en tournant toujours avec le vent politique. On pourrait tenter de le traduire par "un peu de tout et n'importe quoi". Le terme appliqué à l'époque à John Kerry de "Flip-Flopper" y ressemble assez. français / Politique