Ils sont fous, ces Jurassiens

Ainsi donc l'État manque à ses fonctions les plus élémentaires. L'UDC n'est pas la bienvenue à Bassecourt L'UDC Suisse ne pourra pas tenir son assemblée extraordinaire à Bassecourt, dans le Jura. Craignant des heurts lors de manifestations, la commune est revenue sur sa décision de louer sa salle des fêtes. Les autorités communales de Bassecourt (3300 habitants) avaient accepté de louer une salle de 700 places à l'UDC au nom de la liberté d'expression, estimant que chaque parti politique a le droit de se réunir. Mais devant le déploiement policier jugé indispensable pour assurer le déroulement de la manifestation, elles ont fait volte-face. Bassecourt estime tout simplement ne pas être en mesure de gérer cette manifestation. «La dimension de notre village ne nous permet pas d'assumer les débordements que cette assemblée ressentie comme une provocation par les opposants au parti UDC ne manqueront pas de générer», écrit jeudi le Conseil communal dans un communqué.(...) Rappelons que l'UDC est actuellement le parti le plus important de Suisse. Son orientation politique est conservatrice mais il s'y trouve également un fort courant "capitaliste". L'UDC est donc bien de "droite". Notons alors que le canton du Jura est réputé pour être (très) de gauche. Ce n'est probablement pas une coïncidence si une entité étatique jurassienne trouve une bonne raison pour ne pas autoriser un rassemblement politique de droite qui lui déplaît. De deux choses l'une: Soit cette commune (et si besoin est le canton) est vraiment incapable de remplir ses tâches essentielles dont la protection de la liberté d'expression fait notamment partie. Dans l'affirmative, cela reviendrait à une déclaration de faillite. Soit nous sommes confronté à une expresion du socialisme en sa forme la plus pure puisque l'exemple de Bassecourt montrerait une fois de plus que le socialisme finit toujours par être totalitaire. Dans tous les cas, le Jura a un problème sérieux. Je conseille vivement la lecture de l'éditorial (en allemand: Gefährliches Spiel im Kanton Jura) de la NZZ à ce sujet. Le journaliste Saxer suggère avec raison que le Jura, ayant toléré cette décision antidémocratique, serait en tous les cas "mal barré" d'espérer dans l'avenir proche une quelconque bonne volonté de la part du reste de la Suisse pour ses aspiration de "réunification". On pourrait si jamais aussi remettre le Jura sous tutelle de Berne... français / Politique