 Il fallait bien s'attendre à ce que la propagande anti-israélienne batterait son plein ces jours. Voici un bel exemple de désinformation et de révisionisme comme on n'en voit pas tous les jours, paru dans Le Temps le 4 juin 2007 (accès payant). Quarante ans d'ivresse Luis Lema
L'ivresse du vainqueur, la volupté causée par une victoire trop facile? Si l'on commémore, ces jours, les 40 ans de la guerre des Six-Jours, c'est parce qu'aucun autre événement international n'a été tout à la fois si court dans le temps et si dévastateur dans ses effets.
Certes, il y eut à l'époque ce sentiment de miracle, au demeurant largement partagé par une grande partie du monde. Le tout jeune Etat d'Israël, empreint encore du gouffre de la Shoah, qui réussissait en une semaine à terrasser les armées hostiles et à tripler les territoires sous son contrôle. Certes, il y avait ce «non» arabe, catégorique, sans nuances: non à Israël, non à la discussion, non à la paix. Mais quel que soit le poids de l'histoire, quelles que soient les fautes de l'ennemi, quelles que soient encore les justifications, réelles ou aberrantes, qui ont été formulées entre-temps, les faits sont là aujourd'hui: quarante ans plus tard, Israël reste plongé dans cette entreprise hallucinante qui a consisté à nier l'existence d'un peuple, à le priver de sa terre, et à se penser définitivement au-dessus des lois.
L'euphorie de la victoire a vite laissé la place aux calculs politiques et à la prééminence du sionisme religieux. La chutzpahpolitique (un mot hébreu qui signifie l'impertinence ou l'impudence) alliée aux justifications divines: un mélange qui s'est révélé incontrôlable. En partant à l'assaut des collines palestiniennes, en transformant de fond en comble Jérusalem pour rendre le processus irréversible, les Israéliens se sont laissé prendre au piège du vainqueur que plus rien n'arrête: à leur propre piège.
La construction du mur en Cisjordanie, les barbelés à Gaza, les centaines de milliers d'Israéliens illégalement installés sur les terres palestiniennes: cette logique s'est mise en place quelques jours à peine après la guerre, lorsque le premier colon israélien débarquait sur le Golan syrien, en juillet 1967. Ce jour, le conflit israélo-arabe changeait de nature. Depuis lors, une quasi-guerre a commencé à Gaza. Un camp palestinien s'est embrasé au Liban. Depuis lors, l'extrémisme est monté partout dans les ruelles défoncées où s'entassent les perdants de 1967, venus s'ajouter à ceux de 1948, date de la création de l'Etat d'Israël. L'extrémisme serait apparu de toute façon? Tout autre aurait fait pareil à la place des Israéliens? Peut-être. A force de décision, Israël a réussi un exercice fou de transformation de la réalité. Mais, ce faisant, il a aussi abandonné à dessein ce qui pouvait faire sa force: l'autorité morale. Le Nihilo-pavlovisme dans toute sa beauté et schizophrénie déconnectée: Mis à part les nombreux travers historiques (p.ex., le problème libanais ne date aucunement de 1967, le Liban n'ayant pas étée affecté par cette guerre, mais bien des années 70 alors quel roi jordanien - arabe - avait mené des opérations sanglantes contre les Palestiniens qui intiguaient contre lui. C'est alors qu'Arafat et sa bande sont aller semer le désordre au Liban), cet article se veut être une apologie de la politique arabe de destruction contre Israël depuis 1948. Il y aussi la schizophrénie habituelle: À la vieille époque, Israël c'était bien (je ne suis donc pas antisémite, voyons, en plus je sais ce que veut dire " chutzpahpolitique" en hébreux; je m'y connais donc particulièrement bien et je suis appelé à m'exprimer). Après 1967, Israël est cependant devenu le valet de l'impérialisme néo-libéral américain dont Ariel Sharon a été la pire expression. C'est un État fachiste qui tue des civils innocents et qui devrait être radié de la carte devrait acceuillir tous ces Palestiniens pacifiques. Si Israël baissait enfin les armes, on aurait la paix dans cette région infectée par la politique du Gross-Israël likudien. ***
Toutefois: Étant notoirement beau et intelligent, ce blog rend hommage à cette politique du combat de survie inconditionnel, aux hommes politiques qui l'ont menée et aux soldats qui l'ont défendue. C'est là une question de moralité.  (Merci à U.G.)
UPDATE (09.06.2007, 00:47): Pour savoir ce qui est devenu des trois soldats sur cette photo historique, allez faire un tour sur Israellycool.
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