La
condamnation guignolesque d'Israël par le nouveau Conseil des droits de l'homme avec la complicité suisse est en soi une bonne chose: Il est très bien que la Suisse n'ait pas osé dire
non à une condamnation d'Israël et que cette nouvelle institution onusienne ait ensuite condamné l'état hébreux. Ainsi, il est au moins devenu explicite et clair pour qui veut le voir que la Suisse de Micheline Calmy-Rey fait désormais partie des idiots de l'histoire contemporaine. C'est un peu du Darwinisme politique qui s'applique. Par ailleurs, encore quelques décisions de ce genre, et la crédibilité de ce "Conseil" sera la même qu'avait avant lui la fameuse Commission onusienne des droits de l'homme dont il s'agissait de se débarrasser. Et MCR aura également le mérite politique qui lui revient:
nada.
À cette occasion toutefois, sur le blog de Ludovic, une
dispute a lieu pour savoir si l'incursion de Tsahal est contre-productive pour Israël ou non. Je pense que le sauvetage d'un seul soldat ne saurait être une raison valable à lui seul pour les actions militaires de ces derniers jours, mais qu'il faut comprendre ce qui se passe dans un contexte plus large, notamment en tenant compte des évènements des neuf derniers mois. En effet, croire que des actions de cette envergure aient lieu uniquement pour sauver un seul soldat me paraît assez peu réaliste, voire - et là je rejoins en somme Ludovic - clairement disproportionné sur un plan militaire. Des soldats israéliens avaient à plusieures reprises été enlevés par le Hezbollah dans le Liban du Sud sans qu'ait eu lieu une réaction comparable de la part d'Israël.
La différence avec la situation actuelle est le contexte politique dans lequel s'inscrit l'enlèvement du soldat
Gilad Shalit: Israël s'est retiré de Gaza voici neuf mois. Depuis, la situation n'a cessé de s'aggraver. Plusieurs attentats palestiniens ont eu lieu, il y a eu l'extraordinaire succès du Hamas aux éléctions, la volonté de destruction de l'état hébreux réaffirmée à maintes reprises, le cautionnement explicite du terrorisme par le nouveau gouvernement palestinien, le pillonage des villes israéliennes Sderot et Ashkelon depuis le nord de Gaza avec des roquettes Quassam, et finalement l'incapacité déjà classique des Palestiniens de maintenir l'ordre par eux-mêmes et surtout de saisir les opportunités politiques quand elle se présentent; tout cela a été courronné par l'attaque palestinienne il y a environ deux semaines, à l'occasion de laquelle des soldats israéliens ont été tués et Gilad Shalit enlevé. Plus ou moins en même temps, un jeune Juif de 18 ans a également été enlevé et
assassiné (nos médias n'avaient cesse de parler du "colon tué", comme si cela rendait le crime moins grave, "colon" étant carrément devenu synonyme de
nazi juif).
Ainsi, l'enlèvement et la demande de rançon ainsi que la tentative de chantage étaient le "truc à pas faire". Israël ne pouvait tolérer plus de provocations. Très vraisemblablement, les dérapages palestiniens avaient été traités avec trop de complaisance et trop de bonne volonté depuis la rencontre entre Sharon et Abbas en février 2005 en Égypte. Depuis lors, les Palestiniens n'ont jamais été en mesure d'honorer la confiance qu'on leur faisait. Au contraire. Ce n'est que la superiorité israélienne qui a maintenu une certaine stabilité et évité qu'encore plus de Juifs ne furent tués. Tout cela confirme la thèse défendue également sur ce blog selon laquelle l'expérience israélienne réelle avec les Arabes se résume malheureusement à ceci: plus Israël laisse de lattitude d'action aux Arabes, plus des Juifs se font attaquer et tuer. L'opération "Pluies d'été" est donc avant tout l'occasion de faire le ménage.
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